R26, Embiellage: Un concept audacieux, ... qui s'avéra faillible

Depuis que la voiturette Isetta figure au catalogue de la marque bavaroise, en 1955, les motos BMW 250 ne font plus office d'utilitaires, ni de «voiture du pauvre». C'est ainsi que la R26, sortie en 1956, est présentée comme une moto «sportive».

(page extraite du catalogue de 1956) Entre autres, elle fut équipée d'un embiellage allégé. La bielle est en aluminium, et les masselottes sont délestées en conséquence. Il en résulte un moteur souple, montant et descendant facilement dans les tours («presque» comme un 2 temps, disaient certains). Le problème, c'est que les bielles en aluminium s'avérèrent trop fragiles. Pas assez résistants, les pieds et têtes de bielles s'ovalisaient, puis cassaient. Face à la vulnérabilité du concept, la marque rétropédala et en revint à la classique bielle en acier forgé et aux masselottes correspondantes.

Aucune bielle en aluminium ne fut vendue comme pièce de rechange. Seules les bielles en acier furent vendues comme remplacement, avec l'instruction de remplacer aussi le vilebrequin. Vu le coût de l'opération, nombre de propriétaires demandaient le minimum (c'est-à-dire seulement le remplacement de la bielle). D'autre part, beaucoup de motards faisaient le service chez le mécanicien du village ou du quartier, lequel n'était pas concessionnaire de la marque, et n'avait pas forcément connaissance des directives. C'est ainsi que, depuis, beaucoup de BMW R26 tournent avec un embiellage déséquilibré. Et par là, vibrent énormément ! C. Q. F. D. ? Pour corriger ce problème, sur les motos encore équipées du premier type de villebrequin, la solution consiste, bien sûr, à ré-équilibrer l'embiellage. A défaut de trouver des bielles en aluminium, les issues courantes sont: Lester les masselottes en y soudant des masses supplémentaires. Remplacer le vilebrequin par un modèle qui soit prévu pour les bielles en acier forgé.* * Heureusement, on en trouve encore parfois (cf. page Liens).

Contact: info@r26.ch